À Paris, gare de l'Est, en ce dimanche 2 août 1914, c'est la mobilisation générale.
Il y a bientôt cent ans, le samedi 1er août, l'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie, l'alliée de la France. L'Empire austro-hongrois est, dès le 28 juillet, entré en guerre contre la Serbie. L'engrenage des alliances, des ultimatums, des mobilisations, entraîne les nations dans sa mécanique sanglante. Berlin est solidaire de Vienne. Paris, lié à Londres, soutient Saint-Pétersbourg. En quelques heures, toutes les grandes gares européennes ressemblent à la gare de l'Est.
Tous ces hommes qui partent, innocents, inconscients, n'imaginent pas que des centaines de milliers d'entre eux vont mourir ou être blessés avant que l'année 1914 se termine, et que cette guerre, qui devait être brève et locale, deviendra la Première Guerre mondiale.
Agrégé d'histoire, docteur ès lettres, longtemps enseignant, Max Gallo a toujours mené de front une ouvre d'historien, d'essayiste et de romancier. Il n'exerce plus de fonction politique depuis plusieurs années et se consacre tout entier à l'écriture. Il a été élu à l'Académie française le 31 mai 2007, au fauteuil du philosophe Jean-François Revel.